Vision
22.06.2022
« Quel est le problème que vous essayez de résoudre ? »
C'est la question la plus compliquée et la plus (im?)pertinente qu'on m'ait jamais posée.
Photo by Hans-Peter Gauster on Unsplash
Quel est le point commun entre le Lean Startup, le marketing et des entretiens pour recruter des commerciaux ?
C'est toujours la même question :
Quel est le problème que vous essayez de résoudre ?
Et quand on me pose la question à propose de Klaro Cards, je peux vous dire que c'est la question la plus compliquée qu'on m'ait jamais posée. Au cours des 5 dernières années, la question resurgit régulièrement. Et je ne suis toujours pas capable de fournir cette réponse « en une phrase » qui rendrait notre page d'accueil plus attirante.
Avant d'essayer de répondre à cette question une nouvelle fois, je veux juste clarifier quelque chose : cette question est très pertinente... mais (peut-être) seulement si vous vous concentrez sur les ventes.
Si nous voulons vendre des licences Klaro Cards (et c'est ce que nous voulons), alors ce qui fera LA différence entre la réussite et l'échec, c'est sûrement de trouver une réponse convaincante à cette question. Mais dès qu'on s'éloigne de la vente, la question n'est (peut-être ?) plus aussi pertinente.
Par exemple, est-ce que vous allez demander « Quel est le problème que tu essaies de résoudre ? » à quelqu'un qui joue de la musique, qui boit un whisky ou qui fonde une famille ? Non, évidemment. Cette personne profite de la vie, elle s'amuse ou, tout simplement, elle vit.
C'est pareil pour moi. Je ne suis pas un vendeur. Je suis un chercheur. Et je développe Klaro Cards parce que j'aime travailler. C'est amusant, et ça fait partie de mon aventure scientifique.
Pourtant, nous donnons/vendons des licences Klaro Cards à d'autres parce que ça résout leurs problèmes... et les miens.
Les problèmes de nos clients
Si je fais abstraction des secteurs dans lesquels nos clients évoluent (industrie pharma, informatique, architecture, IT, etc), je dirais que Klaro Cards résout un problème très courant :
la gestion de projets, c'est très compliqué
et encore plus avec des budgets et des délais limités
Et c'est vrai pour tous nos clients :
- Développer un logiciel, c'est compliqué, surtout avec un budget et des délais serrés.
- Construire une maison, c'est compliqué.
- Développer un vaccin, c'est compliqué.
- Créer une startup, c'est compliqué...
Tout ça, c'est compliqué parce qu'il faut avoir l'esprit clair, élaborer des stratégies, choisir des priorités, communiquer efficacement, respecter les délais... et tout le bazar.
Klaro Cards est très utile parce que notre application permet de se focaliser et d'agir sur ce qui ce qui compte vraiment. Et, mieux encore je crois, elle permet que les réunions soient beaucoup plus productives. Comment ? En obligeant les participants à se concentrer : Ils ne discutent que des cartes affichées et de rien d'autre. Et ça, Klaro Cards le fait bien mieux qu'Excel, Slack ou même Monday, Jira ou Trello.
OK, mais ce n'est pas encore très clair, non ?
Mon problème
Si on revient à ce qui me pousse à développer Klaro Cards :
Je ne veux pas devoir apprendre à me servir de 10 outils pour résoudre 10 problèmes
Pourquoi ? Tout simplement parce que le principe a une limite. Je fais comment si j'ai 100 problèmes ?
Quand on y réfléchit, construire une maison, créer une entreprise, développer un logiciel, suivre des prospects, documenter des fonctionnalités, traduire des livres, organiser des évènements, choisir des idées de cadeaux, écrire un blog, etc, tout ça demande un suivi de projet identique. Il faut des informations claires et facilement accessibles sur ces éléments et leur état.
Avec ça en tête, Klaro Cards n'est qu'une base de données avec une interface utilisateur.
Si vous analysez des outils similaires (comme Bascamp, Clickup, Notion ou même Odoo), vous verrez qu'ils tournent tous autour du concept « Un tout outil pour tout résoudre » [Ça marche pas aussi bien en français...]. C'est aussi ce que vise Klaro Cards.
Oui, mais bon, il y a quand même deux façons de voir ce slogan. En fait, vous pouvez développer un outil avec 1000 fonctionnalités différentes ou alors en créer un avec 3 (meta) fonctionnalités pour résoudre 1000 problèmes différents. Ça se discute, mais je crois que nous appartenons plus à la seconde catégorie. Alors que la plupart des autres outils appartiennent à la première.
Même si Klaro Cards a de nombreuses fonctionnalités, le coeur de son fonctionnement tourne autour des cartes (de quoi nous parlons), des dimensions (comment nous enrichissons l'analyse) et des tableaux (sous quel angle nous voyons les choses). En fait, vous pouvez résoudre un million de problèmes simplement avec ces trois éléments.
Le mérite de ce concept revient à E.F. Codd, l'inventeur du modèle relationnel et des bases de données relationnelles : Une base de données n'est qu'un ensemble de déclarations considérées comme vraies à un moment donné. Au fil du temps, en même temps que les humains façonnent le monde, les bases de données reflètent l'évolution de cet état. Et les humains agissent en conséquence.
Klaro Cards n'est qu'une version moderne de cette façon de voir les choses. Je trouve ça amusant de développer cet outil. Et ça fait partie de mon aventure scientifique.